Ce projet s’inscrit comme la première phase (60.000 m2) de la reconstruction de l’ensemble d’un quartier populaire ancien fait de maisons traditionnelles de 2 à 3 étages en bois, pierre et briques quia été rasé en ne conservant que quelques édifices.Cette reconstruction contemporaine doit s’inscrire dans une écriture alliant architecture traditionnelle et moderne. Aucun édifice ne doit être à plus de 12 m de hauteur dans un espace cerné par de hautes tours. Ce quartier qui fut une sorte de Venise car il était parcouru de nombreux canaux jusqu’au XIXème siècle doit retrouver le charme d’une ville pittoresque aux multiples espaces de convivialité qui le caractérisaient.L’importance de ce projet est à comparer à celui de la reconstruction à l’identique du centre de Varsovie après la guerre.Le projet d’Antoine Grumbach se distingue par une approche sensible de la réalisation d’un tissu urbain fait de ruelles et de places,accompagné d’une grande variété de types de constructions allant du pur pastiche à des bâtiments très contemporains en cœur d’îlot.Le vocabulaire architectural réutilise une grammaire de matériaux traditionnels de bois, de brique, d’enduit et de tuiles associés à des matériaux très contemporains en cœur d’îlots. Les couleurs grises,rouges et blanches composent un paysage contemporain rappelant la ville traditionnelle. Un ensemble de placettes et de ruelles accompagne les maisons de grandes tailles et leurs jardins.Le site de ce projet se trouve entre le nouveau quartier de l’Exposition Universelle de 2010 et les concessions françaises et étrangères.Ce projet témoigne de la prise de conscience du besoin de l’échelle des quartiers historiques à Shanghai, après les grandes bouleversements marqués par les constructions en hauteur des deux côtés du fleuve.